Exploration au coeur de l'être

Qui suis-je ? La pensée fuse dans le sein de mon esprit. Mais concrètement que se passe-t-il vraiment ? Audition mystérieuse des paroles constituant le support symbolique de la pensée : j'entends la pensée via mon oreille interne. Tient ! J'ai donc une oreille interne... il va falloir creuser aussi de ce coté là.

Qui suis-je ? Du silence de l'esprit émerge une parole mentale. Qui suis-je ? Cela résonne en moi ; c'est presque bruyant.Et si au lieu de la pensée "qui suis-je ?" je veux mettre un bruit de cymbales par exemple ou mieux encore une trompette tibétaine aux sonorités envoûtantes... (à suivre)

Il me semble que la pensée (en tout cas sous sa forme verbalisée) est postérieure au sens quelle semble pourtant signifier. Dit autrement, la symbolisation de la pensée est postérieure au sens que prétend rendre cette symbolisation. Ce qui pourrait impliquer : « il pourrait exister en nous une espèce de langage pré-verbal", en tout cas "quelque-chose capable de signifier, de donner du sens ». Pour le moment je n’irai pas plus loin de ce coté là en faisant toutefois encore la remarque suivante : « La pensée est capable de mettre à jour une chose antérieure à elle même » ; mais cette chose n’est elle pas aussi une pure fabrication de la pensée ? Peut être qu’il y a la dedans matière à faire des découvertes sur d’autres modes de fonctionnement de l’esprit, en tout cas l’exploration en est passionnante.

Cela n'est pas accessible par la pensée, mais néanmoins la pensée peu nous amener au bord, à l'extrême limite de cette "chose". Dans un tel moment, une peur immense et gigantesque, peut apparaitre, dû essentiellement à une impression ultime de solitude comme l'être n'en ressent jamais d'habitude. A partir de cet instant, raisonner n'est plus d'aucune utilité et risque même de provoquer un sentiment de folie pour le personnage de la conscience habituelle.

Il faut que je perpétue ce merveilleux jeu qui consiste à "marcher" dans ma propre conscience. Pas besoin de penser pour effectuer cela.Il suffit juste de s'y mettre et ça fonctionne.
Évidemment, aucune garantie que le changement de perspective survienne, mais profitons de chaque instant, de chaque moment pour tenter quelque chose...

Je suis  là où prend naissance la fulgurance de cette pensée verbalisée qui se cristallisera dans un futur presque immédiat sous forme de mots griffonnés dans un petit carnet à spirales.
Le lien qui se créé, entre ici (moi au moment de la création du sens) et là-bas (l'instant ou se dépose l'encre sur la trame du papier),  peut être utilisé comme un outil permettant de prendre conscience de la continuité de je au-delà du corps physique.

Baignant dans notre conscience, ne connaissant même que cet état….Serait-il possible que le plus grand des mystères soit à chercher dans cette direction ?Après tout, depuis toujours nous sommes le socle de nos perceptions, internes et externes. Même l’autre apparaît en notre sein, au sein de  ma conscience . Le bon sens, voudrait que cet état de fait soit normal, et donc que l’on ne s’y attarde pas, ( il y a moi et les autres au milieu du monde ), et bien je dis non ! Je préfère cette autre formulation : « il y a moi et les autres au milieu de mon esprit !!!! » ; Mon esprit étant ici synonyme de conscience.